L'ennui


L'ennui. Ce n'est pas qu'il n'y a rien à faire, bien au contraire.
L'ennui. Ce vieux tyran qui sort de sa boîte.
L'ennui. Et une manière blessante de blesser.
Insister. Ne s'engager que dans les impasses.
En connaissance de cause.
Je ne dirais pas consciemment. Parce que la conscience...
Le sens. Rien de plus insensé que le sens.
C'est absurde. Alors pourquoi y penser ? Pourquoi faire attention ?
Le mieux pour arriver à avancer, ce serait de ne pas le prendre au sérieux.
La gestion de l'information est, du moins à mes yeux, de mon expérience, une pathologie.
Parfois, je ne vois que la face cachée de la lune.
Des journées à disposition pour conduire son projet individuel.
S'engager. Promettre.
Un enfer. Des heures mortes. Un projet auquel je ne peux croire. Parce que c'est un projet.
L'ennui. Et la causalité, la logique n'a d'autre cours que la tyrannie de l'étouffement.
Trouver au fond de soi, dans les phrases stupides de son ADN le principe actif de l'ennemi.
L'ennemi, ce n'est pas l'autre. C'est l'Autre, la menace intériorisée.
Je n'aime pas donner forme. Passer par les étapes nécessaires. Faire. Accepter les gestes indispensables. Dire l'évidence sans laquelle on ne peut rien dire de plus. Travailler, comme tout le monde.
Peu importe que ce travail, je l'ai choisi. J'ai choisi ?
Peu importe que ce travail, il m'intéresse. Ça m'intéresse ?
Pourquoi faut-il toucher la colère pour admettre l'utilisation de mots. S’accommoder de l'erreur, l'unique vérité. Pour abandonner le silence.
On ne se refait pas.
Le vieux tyran ne sera jamais déboulonné. L’insurrection permanente en est une autre forme. Je suis sidéré par cette abîme que je nomme "moi". Elle avalerait l'univers entier dans ses ténèbres.
Ce désir embrumé de ne pas écouter les horaires. Le cadre. Éteindre un système. Allumer le mien. Faire un pas et s'en foutre.
Et qu'est-ce que ça vient foutre, justement, sur un blog ? C'est un log comme un autre. Personne n'est obligé de lire. Je laisse une trace. Éphémère.

Pourquoi ?

Je ne sais pas. Sans errement, point de pardon.

No comment.