Absence de bip

Comme souvent lorsque je retourne à mon clavier, c'est poussé par des émotions que je cherche à délimiter. À fixer. Cerner. Taire. Et, comme souvent, cette émotion vient de, ou est à l'origine d'une grosse fatigue.

Pourtant, je ne saurais que dire, comment expliquer. D'ailleurs, je n'ai plus aussi envie de blog. Mon activité en ligne ressemble à un encéphalogramme morne, un cardiogramme trop discret, une absence de bip. Un constat.

Je n'ai pas la force de démêler la pelote des faits et des pensées, du chemin, des étapes. La vie est là, avec ses qualificatifs tus, étouffés, avortés. Absence de bip. Absence de logique, de fil. Extérieur à l'enrobage humain, le temps à l'état brut. Absence de.

Il y a des liens. Là. Des faits. Non remis en cause. Ici. Là aussi. Éphémères, mais qu'y faire ? pourquoi s'en soucier ? Tant que dure, tout change. La souffrance accompagne, fidèle. Pas de quoi avoir peur, ni de la perte. Fidèle. Ni du vide. Support de toute chose.

Je voulais, j'avais d'ailleurs commencé à. Et, coup sur coup, un outil et sa roue de secours ont failli à leur tâche, irrémédiablement isolés, irrémédiablement éteints. Un accident sur le chemin de la simplification. Le moyen de détourner le détournement vers une voie recentrée. Prendre le temps, comme qu'on laisse la vie se prendre. La vie me prendre.

La vie me prendre.

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No comment.