Document sans titre.

Constamment tutoyer les limites. Une lame affûtée, vue de profil. Une lame de papier-soie. Fibre déchirée par le vol du papillon. Nostalgie de la transition larvaire ? Où se dessinaient les possibles. Des possibles contraints. Détermination aveugle. Le dessein sans dessinateur.

L'absurde est un compagnon fidèle. Il n'a plus besoin de me chuchoter à l'oreille. Pas même un regard. Une simple présence. Une veine court sur l'avant-bras, donne un sentiment de force. Simple. Calme. Endurante. Je lis dans ses pensées, je lis mes pensées dans cette projection. L'abandon est une forme de ténacité. Les mots confirment à quel point l'essentiel ne s'exprime pas. Peut-être se pense-t-il ? Peut-être.

surface métallique grise, floue

1 commentaire

#1 : 2014-05-10 @ 10:14
idoric a dit :

S'abandonner, oui, à la vie elle-même. S'accrocher coûte que coûte à ce qui est, ici et maintenant.

Les mots, les idées, les pensées, les symboles sont une approximation de la réalité toujours à retravailler, telle une théorie scientifique, pour nous aider à naviguer dans celle-ci. Mais si on se croit dans la carte, alors on est perdu. Les idées ne doivent pas passer avant les faits qu'elles cherchent à symboliser, sous peine d'en devenir prisonnier, aveugle à cet essentiel.

Alors, il faut reprendre contact avec son vrai soi, non cette construction mentale qu'on a finit par appeler moi, retrouver son état originel qui n'a jamais bougé.

Se faire ce cadeau, être présent à soi-même.

No comment.