Lordon pense à la suite, et surtout à comment s'y orienter.
à suivre…
Un article qui mérite d'être signalé ici. Qui sème le néolibéralisme récolte l'extrême-droite. Jeter la gauche par la fenêtre, et c'est l'extrême-droite qui entre par la porte. Pour simplifier. Et l'importance du système médiatique, bien plus que FB ou Twitter est bien décortiqué.
Et ça termine par le constat que ce système, notre système, est condamné. On le savait, c'est confirmé.
« La gauche folle », c’est l’expression préférée de tous les éberlués de gauche passés à droite qui n’en reviennent pas qu’on puisse ne pas se rendre à la simple raison qui donne à choisir entre « la gauche libérale-martiale de Manuel Valls » (sic), « la gauche sociale-libérale d’Emmanuel Macron », et donc « la gauche de la gauche, de Benoît Hamon à Arnaud Montebourg ». Et qui s’efforcent sans cesse, repliés dans leur peau de chagrin, de ramener toujours plus près d’eux le commencement du domaine de la folie. Alors il faut le dire à Wievorka et à tous ses semblables, Olivennes, Joffrin, etc. : c’est vrai, nous sommes complètement fous. Et nous arrivons.
Quand Lordon parle du dernier film de François Ruffin. Un filme qui ne fait pas que montrer, qui fait également. Et pas qu'un peu.
Voir aussi : http://www.arretsurimages.net/emissions/2016-02-19/Merci-Patron-mes-inspirateurs-Michael-Moore-et-Lafesse-id8495
Et surtout, aller voir ce film, qui sort en France le 24 février.
Les ouvriers de Continental, de Fralib, de Florange, etc., sont probablement moins révulsés de la parade insolente des fortunés qu’ils ne sont dévastés par leurs existences mises à sac sous la loi d’airain de la valorisation financière du capital. Et de même ceux qui, dans l’emploi, souffrent en silence la tyrannie de la productivité, la mobilisation harassante au service de la rentabilité, la menace permanente — du plan social, de la délocalisation, de la réorganisation façon France Télécom —, la précarité qui ronge les sangs, la violence généralisée des rapports dans l’entreprise.
C’est parce que 1936 a préparé le terrain, parce que les élites libérales des années 1920-1930 ont été liquidées, parce que le patronat s’est couvert de honte dans la collaboration, parce que le Parti communiste français est à 25 % et parce que l’URSS tient les capitalistes en respect que le lendemain de la seconde guerre mondiale voit un impressionnant mouvement de synchronisation institutionnelle au terme duquel le rapport — de forces — capital/travail bascule en faveur (relative) du second terme : contrôle serré des capitaux, réduction à croupion de la Bourse, concurrence internationale hautement régulée, politique économique orientée vers la croissance et l’emploi, dévaluations régulières, voilà ce qui fait la croissance à 5 % et le capital ramené (de force) à un peu plus de décence.
S'appuie sur les concepts de son dernier livre pour dresser un constat amer, mais plein de question, sur la puissance du corps politique français, actuellement.
Un débat avec Benasayag et Lordon autour de la servitude, de l'émancipation et de la transformation.
https://www.youtube.com/watch?v=u7k7bzsU__Q
Bernard Friot, le théoricien du salaire universel à vie financé par la cotisation et Frédéric Lordon, économiste hétérodoxe, qui a notamment l'originalité de s'appuyer sur Spinoza pour décrire les motivations des êtres humains, selon qu'ils soient décideurs (propriétaires) ou non, débattent lors de la sortie de leur livre respectif.
Suite : http://youtu.be/k06Q7sfFy7w
Via ®om's : http://links.rom1v.com/?rfiEfQ
Voir : https://www.zotero.org/igor.m/items/q/lordon (quelques références de Lordon)
Et : https://www.zotero.org/igor.m/items/q/friot (quelques références de Friot)