Plaltitude et soulèvement.

Je t'avertis tout de suite, ce petit texte n'a aucune espèce d'intérêt. Juste, ça commence à faire un sacré bout de temps que je n'ai rien écrit ici, ni ailleurs. Enfin, il y aura peut-être bien une ou deux informations digne d'attention, mais guère plus. Remarque, ça sous-entend que les 14 textes qui précèdent celui-ci valent la peine. J'ai au moins eu le sentiment d'avoir quelque chose à dire, une émotion particulière à exprimer. Tandis que là, j'ai mille choses à dire et travers un haut-plateau émotionnel dont j'ai peu eu l'habitude jusqu'ici. Une platitude à 4000 m d'altitude. Une plaltitude.

Je vais passer le plus vite possible à ce qui mérite que tu as pris la peine de cliquer jusqu'ici. J'ai lu, parce qu'on me les a offert, deux romans. Je te les conseille si tu ne les as pas déjà lu. Je suis allé les chercher pour te donner les références, et je m'aperçois qu'il y en a trois, et en fait quatre, cinq. J'ai de la chance en ce moment, le soir, après des journées bien remplies — c'est l'avantage d'une formation —, je peux reposer mes yeux sur du papier imprimé qui véhicule des beaux textes, même lorsqu'ils sont traduits.

En fait, j'aimerais bien te les conseiller. Mais je ne vais pas te donner les références. C'est comme ça. Autant ne rien dire, c'est vrai.

C'est la raison pour laquelle je n'écris rien, ni ici, ni ailleurs. Les retards s'accumulent. Peut-être que des liens amicaux se délitent. Je me réfugie derrière le fait, et c'est un fait, de la quantité de travail de ces derniers temps. J'ai trouvé une note qui précise qu'un matin il y avait un rouge-gorge mort devant la porte de l'école. Je n'avais pas mon appareil photo dans la poche. C'est un événement dont je n'ai rien fait. Impossible de savoir à quelle date.

Décidément ce texte n'a aucun sens.

Il y a bien des pages qui se sont tournées, de pages de livres et des pages de ma vie. C'est aussi un grand plaisir de tourner les pages de la vie. Certes, de les tourner fait prendre conscience que la vie court trop vite, les fins rappellent la fin. Une énorme plaltitude (sic, hein...) qui voudrait simplement dire que la vie c'est comme ça, comme la vie. Et point. Ce qui ne veut pas dire que ce qui se passe en Tunisie ou en Algérie, ou ailleurs, n'est pas fantastique, plein de douleur, plein d'espoir. Bien au contraire.

Bien au contraire. LIBERTÉ ! L'écriture, dans mes conditions, peut attendre. Il y a plus important.

No comment.