Mélèzes
bien avant la hache
bien avant le biface
les mélèzes
chantaient la langue du
sans nom
la langue
de la nostalgie
les mélèzes
gardiens de la solitude
poumons de désolation
au milieu des encombrements de la civilisation
les mélèzes
chantent
mon absence
en ma présence
les mélèzes
verts acidulés de l'enfance
bruns secs gris chauds de la mort
en feu en flamme impassibles
chantent
l'indistinct l'indicible
pierres et pins
se taisent ou balbutient
timides
sous la grande éloquence
des mélèzes
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