Sur le fil
SUR LE FIL
Variations funambulesques
vacillations clownesques
équilibre fragile
vie fébrile
entre deux
fils
s’effile
s’affole
s’affile
Petit acrobate
sus-
pendu
entre deux
fils
tendus
dé-
tendus
au-dessus du gouffre
de la vie
oscillations anxieuses
tensions hésitations
Equilibriste désemparé
déséquilibré
détestant le fil affilé
qui lacère ses pieds
pieds lestes
défiant le fil
de la vie
débile, vacillante, fébrile
au-dessous
de cet entre-deux
de fils
Quelques variations funambulesques, les pieds au sol, la tête en l’air…
Bonjour Jeanne !
Mes compliments sincères pour ce magnifique poème ! C’est toi qui l’a composé ? Il est vraiment touchant, à la fois enjoué, gai, grave, sombre, rythmé … Bref, véritablement sur le fil !!
Concernant les photos, le jeu des lignes est très intéressant, et tu as fait une vraie recherche graphique en jouant également sur les ombres et le fond. Ceci dit, il me semble qu’elles manquent un peu de précision dans le cadrage et la composition. j’aurais préféré un point de vue plus franc. Sur la première série, il n’y a pas de ligne franche qui soutient la photo. Ca aurait pû être le mur, mais celui-ci est un peu trop penché. Sur la seconde série, c’est l’inverse : pas assez penché. Au résultat, je trouve paradoxalement que ces images manquent d’équilibre …
Un grand merci pour ce commentaire complet! Le poème, il est bien de moi. Pour les photos, je vais penser à ces critiques constructives. Le mur penché trahit la prise de la photo depuis le sol et ma petite taille 😉 ! Pour moi, ce qui me semblait essentiel, c’est le point d’attache au mur, d’où partent ou arrivent les fils, donc ce sont ces deux points qui soutiennent la photo et non pas une ligne; mais c’est bien vrai que c’est un peu bancal et que les photos manquent de précision! Pour la seconde série, je ne comprends pas trop le « pas assez penché ». Le but était bien de créer une sorte de confusion, de difficulté à lire la photo, on tangue, on vacille, on cherche à reconnaître, à distinguer, à déterminer un sens de lecture. On bat des cils. Et il faut s’en retourner un peu déséquilibré… 😉 En tout cas, je retiens les critiques et vais m’attacher à y penser. Merci!
Ce très beau poème me touche, comme tous les funambules sur le fil de la vie, et particulièrement aux moments où nous sommes conscients de cet « équilibre fragile ». Merci, Jeanne.
Merci Tania! J’aime ces petites prises de conscience que les écrits des autres amènent à faire éclore, une fois ou l’autre.
Merci de ton passage chez moi, même si ton commentaire acide attaque un peu ma bisounourserie 😉
Comme je suis très fan de géométrie, tes photos me plaisent ! Ma préférée aurait été la première si elle n’avait pas été penchée comme dit Laurence. Tu ne peux pas la redresser au recadrage mais en gardant un bout de corniche ?
Ben y a la deuxième qui est moins penchée… 😉 Je ne retouche que très rarement les photos. Ici, j’ai souhaité augmenter un peu le contraste en post-traitement, mais pour le reste j’ai pas voulu toucher… Va savoir pourquoi? Une sorte de vaine obstination à laisser transparaître un peu de cette imperfection qui fait de nous des humains, trop humains…
Je me ballade un peu dans votre univers , attiré par le mot géométrie qui me parle , je découvre un écrit de bel acabit ! Où les mots sont la perche du funambule vacillant par ici , par là, et progressant vers cet « entre deux fils » . Premières photos: les points d’attache solides , début de tout, et aussitôt le câble et son ombre … L’ entre deux fils . Dans le second travail, la difficulté du discernement , là encore » entre deux fils » entre premier et second plan … Déséquilibre de l’œil , difficulté d’accommodation, funambulisme du regard … Je le lis ainsi , merci et belle journée .